L’immigration, j’aime ce mot. Il est tellement beau et tellement laid à la fois.
Il évoque l'espoir, le déchirement, l'aventure, l'inconscience, le courage, la peur, le déni, le rejet, l'amour et la haine. Ce mot représente finalement la vie.
Penser qu’un homme n’a pas le droit de circuler comme il veut est d’une telle prétention ! Juger sans même lui donner la moindre chance qu’il ne peut qu’être nuisible à la société ne peut être que le fruit d’un esprit borné. Mon voyage en France était une des expériences les plus constructives de ma vie. Prendre l’autocar, aller vers l’inconnu, arriver, trouver un point de chute, trouver un logement, se nourrir.
Les européens qui font du tourisme sans passer par une agence de voyage et qui préfèrent se débrouiller seuls sont considérés avec respect et leurs récits sont écoutés avec la plus grande attention. Un africain qui prend le large et qui défie jusqu’à la mort est un clandestin !! Je peux tolérer l’arrogance, mais doublée de l’ignorance, elle devient pure bêtise!
Bien sur, le fabuleux système solidaire français n’est pas sans faille, et il y a des gens qui en profitent, des français et des immigrés d’ailleurs. Mais, est ce qu’il faut se priver de toutes ses potentialités, de tous ces entreprenant de l’espoir. De ces pionniers qui ont, ailleurs et dans d’autres temps, bravés les mêmes dangers et finit par construire la plus grande puissance mondiale.
En dehors de tout débat politique, ces constantes qui stigmatisent la peur du français moyen deviennent de plus en plus caricaturales. Dès que le clairon des élections sonne, on ne parle plus que des immigrés et de l’insécurité. Les deux sujets sont d’ailleurs complètement décorrélés mais servis à la sauce médiatique, ils se confondent et ne deviennent plus qu’un seul ‘il n’y a que l’étranger pour voler l’orange du marchand’ Merci Gilbert Bécaud.
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