La nuit tombe sur nos reproches précaires
Lasse de nous entendre rabâcher
Ces mêmes adieu lancés chaque hiver
Et de voir nos cicatrices entachées
Des tendresses illusoires
Des caresses dérisoires
des 'je t'aime' à ranger au placard
à retirer (De brumeux ‘je t’aime’ qu’on croit salutaires
Et les ‘je’ qu’on tait pour ne plus se fâcher)
Quand ta bouche n’a plus goût de lumière
Quand ton corps n’est plus qu’un rocher
On s’échoue sur une nouvelle terre
Inconnue de nos coeurs amochés
On se relève avec ce goût amer
D’avoir quelque chose à cacher
Honteux de traîner la misère
D’un amour qui finit toujours par lâcher