mercredi 25 avril 2007

Les yeux bleus

Ta colère est génétique
C’est une preuve scientifique
Seule ton origine suffit
Pour comprendre les actes de ta vie
Ne fais plus d’effort
Ne réprime plus d’envie
Cries, casses, frappes et mords
De toute façon t’as tout les torts
Tu es né du côté
Où le soleil altère la santé
Mentalement t’es pas un génie
Et ton corps n’est pas fini
Ce n’est ni la faute de l’école
Ni toutes ces mises au sol
Ni les mensonges, ni les déceptions
Ni les millions de désillusions
Ce sont les gènes acariâtres
Qui créent la bête à abattre
Sortez vos fusils!!

lundi 23 avril 2007

أيام الورد و البارود

أيام الورد و البارود
جنّة الدم تخطّات الحدود
قلّة المال و الحچرة و الأمل المفقود
الجهل و الّلحية و بنات السّعود
و سيايات الطريق المسدود
عمّرو بالكره القلب الجحود
يا غاصب الشبان راك بالنار موعود
قنابلك استسلام و لحني صمود
ربّي مولاي
يسمع دعاي
و يمحق تجار السجود

mardi 17 avril 2007

Souffle

Ceinture autour du corps
Objectif en vue
Quelques jeunes se marrent
Scénario finalement revu

Il se sent épié
Trop tard, il est encerclé
Personne ne s’approche de lui
Il tâte sa charge
Il a encore de la marge

Shouuuuuuuuuuuuuuuf Boom
Ce son l’assourdit
Se mêle aux battements du cœur
Il revoit les salles d’interrogatoires
Les gifles et milles déboires

Deux filles en jean taille basse
Il les imagine le temps d’une passe
Il sait que d’autres l’attendent
Moins vénales dans l’autre monde

Lui qui s’est contenté de regarder
N’a rien à regretter
Shouuuuuuuuuuuuuuf Boom

dimanche 15 avril 2007

Distance

Milles choses nous séparent
Quelques mètres, un océan de lumière
Ton visage, cette valise que tu prépares
Des larmes qui mouillent tes paupières
Je reste à t’aimer dans les bras des autres
Qui m’étouffent mais dont je ne peux me passer
Cette bouche qui dis je t’aime et qui me tourmente
Ces souvenirs que je n’arrête de ressasser
Le train qui t’amène repart si plein de nous deux
Je te nous laisse tu seras mieux le garder
Dans la folie des nuits sans toi
Où je ne nous retrouverai pas

Désir

Je ne parlerai pas de terrorisme mais de vie et de désir. Je refuse de me laisser entraîner vers cette haine et cette peur. J'ai foi en Dieu et je sais qu'il fera pour le mieux.
Je vous livre au passage ces quelques mots pour ceux qui voudront en partager la lecture.

Ton souffle embrase la nuit
Réchauffée par ton envie
Les doigts que mon corps fuit
Ton regard malicieux me ravit
Mais je ne peux aller plus loin hélas
Sans risquer de perdre la face
Je n’ai ni droit de vouloir
Ni trop apercevoir
Cette promesse délicieuse
D’un plaisir partagé

mercredi 11 avril 2007

Brûlures

Cri aphone de désespoir

Me guide dans l’obscurité noire

Je tremble à l’idée de te revoir

Ma tendre lueur d’un soir


Amour désenchanté

Contrainte amorphe du passé

Scénario sans cesse répété

D’une envie pâle et effacée


Tes blessures délicates

Tes mots mielleux

Ton courage carton en patte

Me sortent des yeux


Tu lis en moi et alors

Etre plein de bravoure

Qui vole aux secours

Des âmes blessées


Un mot un seul cher amour

Que je drape de velours

Pour te le servir au petit jour

Dégage !

lundi 9 avril 2007

Des affaires et des hommes (2ème partie)

« Monsieur ! Je vous repose calmement la question, qu’est ce qui vous pousse aujourd’hui à dénoncer l’ensemble de vos associés alors que jusqu’à hier soir vous refusiez catégoriquement de répondre même aux questions concernant votre état civil »

Silence

« On arrivera à rien si vous obstinez à ne pas me répondre, je ne pourrais simplement pas vous aider »

À cet instant le téléphone sonne, un collègue qui suivait l’audition dans la salle d’à côté lui demande de venir le rejoindre.

« Je reviens » lance-t-elle à l’accusé avant de sortir en claquant la porte.

« Je n’arriverai à rien avec lui, il ne veut pas parler, rien dire »

« Je ne te comprend pas, pourquoi tu lui poses ces questions, il a avoué, c’est ce qu’on voulait, nous avons assez d’éléments pour mettre tout ce petit monde à l’ombre pour un bon bout de temps »

« Oui je sais, mais ce qui m’intrigue c’est le pourquoi ? Pourquoi il a tenté de se suicider et pourquoi avouer maintenant alors qu’il était le plus récalcitrant de tous. De plus, entre nous, je ne crois qu’à demi mot à cette tentative de suicide. Pourquoi maintenant ? Alors qu’on ne tient absolument rien de concluant qui pourrait l’incriminer. Je ne comprend pas et tant que je ne comprendrai pas je ne pourrai pas entendre ses aveux, J’y retourne…».

C’est son obsession, il faut toujours qu’elle sache pourquoi ! Le comment ne l’intéresse que pour des considérations purement techniques. Et tant qu’elle n’a pas de réponse, elle insiste et ne lâche jamais prise. Aujourd’hui c’est le tour de ce monsieur d’une cinquantaine d’années assis devant elle depuis bientôt 4 heures. Il a ce quelque chose de suffisant dans la voix et les manières qui donnent l’impression qu’il est intouchable. Il est plus à l’aise que n’importe qui de ces interrogateurs. Calme, ses réponses sont brèves et ses silences pesants. Il la fixe pendant qu’elle s’acharne à lui poser mille fois les mêmes questions de milles façons différentes. Face à ces millions de sollicitations, il reste impassible. Il garde un petit rictus au coin de la bouche comme pour la narguer.

Il ne donne absolument pas l’image d’une personne au bout du rouleau ni celle de quelqu’un qui vient d'essayer de mettre fin à ses jours. Et c’est ce qui la dérange plus que tout. Ce regard plein de vie, cette volonté de ne dire que ce qu’il a envie de dire contrastent avec l’état de dépression dans laquelle il aurait du être plongé.

Mais elle connaît ce regard et ce sourire narquois. Celui des hommes trop surs d’eux, trop fiers. Elle sait comment utiliser leur arrogance et être patiente. Sa méthode avec ce genre de personne est de chasser à découvert. C’est sa spécialité. Pourquoi se cacher quand on sait que le gibier est capable de détecter ses moindres mouvements. Elle préfère le prendre à revers et abattre ses cartes puis attendre cette erreur qui finit toujours par arriver. Et là, elle est prête à saisir sa chance et d’un coup, d’un seul, capture sa proie et la met à sa merci.

« Reprenons depuis le début je vous prie. Racontez moi ce qui s’est passé dans la nuit d’hier à aujourd’hui et je vous serai gré de n’omettre aucun détail »