mercredi 21 mars 2007

Des affaires et des hommes (1ere partie)

Tu m’aimes ?
Oui
Et demain ?

Arghhhhhhhh, dit il en se retournant et en dégageant par la même occasion son bras qui lui avait, jusqu’à lors, si généreusement offert comme repose tête.

Elle a le chic de poser ce genre de questions qui mettent tout de suite mal à l’aise. Déformation professionnelle ? Certainement pas ! J’ai tendance à dire qu’elle n’aurait pas pu exercer un autre métier.

Elle est procureur général ! Excusez du peu ! Après avoir survolé brillamment ses études de droit et réussi haut la main son concours de la magistrature. Elle écume, depuis deux ans déjà, les couloirs du Tribunal de Grande Instance dans cette robe noire qui la grossit et la vieillit. Haute de ses 30 printemps et de son mètre soixante cinq, elle incarne la féminité à elle seule. Belle, intelligente, généreuse, capricieuse et mystérieuse…

Elle aime être dans ses bras au petit matin, savourer ces instants de répit avant que le téléphone ne se remette encore à sonner. C’était son repos du soldat à elle, son havre, sa paix. Il parle peu et ça lui convient très bien, surtout quand ses journées sont aussi remplies qu’elles le sont actuellement.

Des auditions, des auditions et encore des auditions. Ecouter, questionner, déstabiliser, épier chaque geste, chaque battement de cil, chaque froncement de sourcil et essayer de tout analyser pour arriver à tirer le vrai du faux face à tous ces candidats à la manipulation dont elle doit s’occuper dans le cadre de ce grand procès de corruption qui vient de s’ouvrir.

Son répit fut de courte durée, des vibrations commencent à se faire sentir sous son oreiller. Elle glisse péniblement sa main et tente de déchiffrer le numéro qui s’inscrit sur l’écran de son portable. La lumière de ce petit gadget dernier cri l’aveugle, elle ferme un œil et plisse l’autre en pestant contre le jour où elle a eu l’idée de choisir un métier aussi contraignant.

Comme prévu, l’appel provenait du bureau. Un des accusés (présumés innocents) de l’affaire de corruption qu’elle instruit a tenté de mettre fin à ses jours et il a été sauvé in extremis. Après le choc, il se serait mis à table et aurait avoué sa responsabilité dans l’affaire.

J’arrive !! Faites attention aux fenêtres et aux objets tranchants, pas question qu’il réussisse son coup ou même qu’il puisse réessayer !

D’un bond elle saute du lit et prend la couette dans son sillage découvrant ainsi le dos athlétique de son compagnon. Elle replonge vers lui, ramène la couette sur son corps, lui assène une série de baisers sur la nuque et lui chuchote : « Pardonne moi chéri… »
Ce à quoi il grommelle une réponse inaudible
Je sais, on se rattrapera ! Je te le promets.

Vingt petites minutes plus tard, la voilà dans sa petite voiture citadine, entrain de sillonner à toute vitesse les ruelles de sa ville vers le commissariat où l’attend son premier client de la journée.

vendredi 2 mars 2007

أضحية

ذبحنا كبش الأمل

من ﭽرونو دارو زمارة

حلّلناه حيت اتصاب بالسل

هدا ما ﭽالت رباعة الﭽزارة

تداورو عليه بالجناوى من قبل

نجى بالحق ما رحموهش الغدارة

تبعوه ونصبو ليه فراس الجبل

ما ارتاحو حتى بلاو ليه بالدوارة

ودابا ملي كلاوه شنو الحل؟

ما تضرب حسبة الزريبة عمّارة

ما تقيسوش غير نعجة الذل

و الباقي حلال على الشفارة